Éditions : OLPF / Gallimard Jeunesse
Genre : Fantastique
Date de publication : 21 / 11 / 19
Nombre de pages : 336
Genre : Fantastique
Date de publication : 21 / 11 / 19
Nombre de pages : 336
Traquée, Béa ne sait plus à qui faire confiance, ni où elle est en sécurité. Elle a des visions étranges, entend des voix... et se découvre un pouvoir très rare, celui d'invoquer les esprits. Lars, le mystérieux, le séduisant skateur avec qui elle s'est entraînée pendant l'été, connaît son secret et la prend au piège d'une relation toxique. Manipulée, elle se met à douter de tout -sauf des conséquences de ses actes.
Je remercie les Éditions Gallimard Jeunesse et OLPF pour l'envoi de ce service presse.
/!\ Ce roman n'est pas à mettre dans les mains de tout le monde. Elle convient, selon moi, à des jeunes adultes (16 / 17 ans) et à des adultes. Même si l'héroïne n'a seulement que 13 ans, le récit reste très très sombre et aborde des sujets sensibles : kidnapping, viol, manipulation, perversité avec présences de scènes violentes.
/!\ L'avant dernier paragraphe de mon avis contient des spoilers.
Nous faisons la connaissance de Béatrice, une jeune fille de 13 ans, qui va découvrir qu'elle est en réalité une sorcière et qu'elle possède un don particulier ; un don que les sorciers n'avaient pas vu depuis de très nombreuses années. Cette faculté est si précieuse qui va mettre Béa en danger. Elle est pourchassée par la Chasse – une organisation qui veut ravir les pouvoirs des sorciers pour s'en servir à mauvais escient et détruire cette communauté. Cette course poursuite va l'entraîner à faire la connaissance de Lars : manipulateur, toxique, malsain. Et bien plus que cela...
En refermant le roman, j'avoue être bousculée intérieurement. Je ne sais pas trop quoi penser de ma lecture. Elle est dérangeante et nous met mal à l'aise mais ce n'est pas que cela. Parce qu'en réalité, je crois que c'est le fait qu'elle soit dérangeante qu'elle me pousse à pencher du côté de j'ai aimé cette lecture. Je n'ai pas détesté. Il y a surtout beaucoup de « mais » qui nuance mon avis. Je vais tenter de vous expliquer tout cela, le plus clairement possible – ce n'est pas gagné.
Tout d'abord, je trouve que l'univers est bien pensé. C'est une bonne idée de parler des sujets sensibles telle que les relations toxiques, la manipulation et la perversité de certaines personnes au travers du genre fantastique. Son univers est intéressant : les esprits, la possibilité de communiquer avec tous les êtres vivants, les pouvoirs etc... – préparez-vous, un premier « mais » en approche – MAIS, je ne l'ai trouvé pas assez exploité et assez flou à certains moments. Malgré que le roman se lise rapidement, le rythme reste assez lent. J'ai eu la sensation durant ma lecture d'avancer, sans avancer. C'est-à-dire que les pages défilaient mais ils ne se passaient pas grand chose et on apprenait rien de nouveau non plus. J'avais l'impression que les choses stagnaient. Alors pour un one-shot c'est quand même embêtant... Une grosse partie du livre est introductive, ce qui est dommage car le reste s'enchaîne à une vitesse fulgurante. Quand à trois chapitres de la fin, le problème n'est pas réglé, voir qu'on a peut-être pas de solution pour s'en sortir, cela en devient inquiétant... Je suis venue à me demander si finalement ce n'était pas plutôt un premier tome, mais non. Tout est résolu en trois chapitres, sans épilogue. Je suis clairement restée sur ma faim. J'ai trouvé la fin bâclée... J'ai lu la dernière phrase et je me suis dit : « ah ok ! ». Déception puissance 1000 sur le moment. Ça m'a fait redescendre toute mon euphorie d'un coup, car sincèrement l'univers est intéressant mais j'en attendais plus. Pourquoi prendre son temps pour tout d'un coup tout accélérer ? Là c'est, pour moi, trop en surface. On se demande quand le roman va enfin décoller... Puis, j'aurai aimé en savoir plus, en découvrir plus sur la Chasse mais aussi sur tout le groupe.
Je ne sais pas si cela vient de la traduction ou de l'écriture de l'auteur, MAIS, l'écriture n'est pas fluide. À certains moments, je devais relire plusieurs fois les phrases pour bien comprendre le sens. Je me suis demandée si cela venait de moi, mais ma binôme de LC, a eu le même sentiment. J'ai trouvé que ça donnait l'effet d'encore moins avancer dans le récit, même si les pages défilaient.
Et enfin, je tenais à aborder le sujet de la relation toxique décrite dans le résumé du livre. Je ne sais pas si vous avez déjà lu un roman de cet auteur, mais Melvin Burgess écrit des histoires assez sombres, même glauques et bourrées de vérités, malheureusement... Je dis malheureusement car on aimerait que la réalité soit plus clémente, plus belle et plus douce. Melvin Burgess c'est la vie à l'état brut, sauvage, dans la noirceur la plus totale de l'être humain, parlant des drames contemporains. Junk, lu maintenant il y a plusieurs années, m'avait profondément marqué par sa dureté. Ici, l'auteur aborde un nouveau drame contemporain : la relation toxique. En réalité, c'est au-delà de ça. Béatrice va tomber amoureuse de Lars. Pervers et manipulateur, il va se rapprocher d'elle et profiter de sa naïveté, de sa jeunesse pour la mettre à ses pieds. Avec un mensonge bien ficelé, il va la kidnapper, abuser d'elle psychologiquement et physiquement, pour qu'il soit sa seule ancre sur terre. Coupée de sa famille, seule et faible, bercée par des mensonges, Béa, n'a plus que seul refuge Lars, et va se plier à ses désirs.
/!\ Spoiler
Ce qui est le plus dérangeant dans l'histoire, et qui fait que certains lecteurs n'ont pas du tout adhéré au récit, c'est que Lars ne sera pas punit par la justice. C'est même Béa, lors d'un procès, qui est jugé coupable de s'être laissée manipuler par des mensonges, alors qu'elle n'a que 13 ans. Il n'y a qu'un personnage qui parle de l'abus physique et c'est tout de suite relégué au second plan. Béa est coupable, point final. Alors oui, ça m'a mise en colère ! En colère contre les personnages et contre la société, notre société car c'est d'autant plus dérangeant que ça soit, très souvent, le triste reflet de notre réalité. Et je pense, que c'est là, sans le côté moralisateur, la dénonciation de Melvin Burgess. Il nous met en pleine face la réalité de plusieurs femmes... ça nous met un coup, ça nous remue, nous bouleverse, c'est irrémédiable !
En conclusion, j'ai trouvé que l'histoire était bien pensée et que c'était une idée originale d'aborder ces thèmes dans le genre fantastique. L'univers est en réalité qu'un prétexte pour parler de ces sujets. Je regrette la fin qui est selon moi, trop rapide.
/!\ Ce roman n'est pas à mettre dans les mains de tout le monde. Elle convient, selon moi, à des jeunes adultes (16 / 17 ans) et à des adultes. Même si l'héroïne n'a seulement que 13 ans, le récit reste très très sombre et aborde des sujets sensibles : kidnapping, viol, manipulation, perversité avec présences de scènes violentes.
/!\ L'avant dernier paragraphe de mon avis contient des spoilers.
Nous faisons la connaissance de Béatrice, une jeune fille de 13 ans, qui va découvrir qu'elle est en réalité une sorcière et qu'elle possède un don particulier ; un don que les sorciers n'avaient pas vu depuis de très nombreuses années. Cette faculté est si précieuse qui va mettre Béa en danger. Elle est pourchassée par la Chasse – une organisation qui veut ravir les pouvoirs des sorciers pour s'en servir à mauvais escient et détruire cette communauté. Cette course poursuite va l'entraîner à faire la connaissance de Lars : manipulateur, toxique, malsain. Et bien plus que cela...
En refermant le roman, j'avoue être bousculée intérieurement. Je ne sais pas trop quoi penser de ma lecture. Elle est dérangeante et nous met mal à l'aise mais ce n'est pas que cela. Parce qu'en réalité, je crois que c'est le fait qu'elle soit dérangeante qu'elle me pousse à pencher du côté de j'ai aimé cette lecture. Je n'ai pas détesté. Il y a surtout beaucoup de « mais » qui nuance mon avis. Je vais tenter de vous expliquer tout cela, le plus clairement possible – ce n'est pas gagné.
Tout d'abord, je trouve que l'univers est bien pensé. C'est une bonne idée de parler des sujets sensibles telle que les relations toxiques, la manipulation et la perversité de certaines personnes au travers du genre fantastique. Son univers est intéressant : les esprits, la possibilité de communiquer avec tous les êtres vivants, les pouvoirs etc... – préparez-vous, un premier « mais » en approche – MAIS, je ne l'ai trouvé pas assez exploité et assez flou à certains moments. Malgré que le roman se lise rapidement, le rythme reste assez lent. J'ai eu la sensation durant ma lecture d'avancer, sans avancer. C'est-à-dire que les pages défilaient mais ils ne se passaient pas grand chose et on apprenait rien de nouveau non plus. J'avais l'impression que les choses stagnaient. Alors pour un one-shot c'est quand même embêtant... Une grosse partie du livre est introductive, ce qui est dommage car le reste s'enchaîne à une vitesse fulgurante. Quand à trois chapitres de la fin, le problème n'est pas réglé, voir qu'on a peut-être pas de solution pour s'en sortir, cela en devient inquiétant... Je suis venue à me demander si finalement ce n'était pas plutôt un premier tome, mais non. Tout est résolu en trois chapitres, sans épilogue. Je suis clairement restée sur ma faim. J'ai trouvé la fin bâclée... J'ai lu la dernière phrase et je me suis dit : « ah ok ! ». Déception puissance 1000 sur le moment. Ça m'a fait redescendre toute mon euphorie d'un coup, car sincèrement l'univers est intéressant mais j'en attendais plus. Pourquoi prendre son temps pour tout d'un coup tout accélérer ? Là c'est, pour moi, trop en surface. On se demande quand le roman va enfin décoller... Puis, j'aurai aimé en savoir plus, en découvrir plus sur la Chasse mais aussi sur tout le groupe.
Je ne sais pas si cela vient de la traduction ou de l'écriture de l'auteur, MAIS, l'écriture n'est pas fluide. À certains moments, je devais relire plusieurs fois les phrases pour bien comprendre le sens. Je me suis demandée si cela venait de moi, mais ma binôme de LC, a eu le même sentiment. J'ai trouvé que ça donnait l'effet d'encore moins avancer dans le récit, même si les pages défilaient.
Et enfin, je tenais à aborder le sujet de la relation toxique décrite dans le résumé du livre. Je ne sais pas si vous avez déjà lu un roman de cet auteur, mais Melvin Burgess écrit des histoires assez sombres, même glauques et bourrées de vérités, malheureusement... Je dis malheureusement car on aimerait que la réalité soit plus clémente, plus belle et plus douce. Melvin Burgess c'est la vie à l'état brut, sauvage, dans la noirceur la plus totale de l'être humain, parlant des drames contemporains. Junk, lu maintenant il y a plusieurs années, m'avait profondément marqué par sa dureté. Ici, l'auteur aborde un nouveau drame contemporain : la relation toxique. En réalité, c'est au-delà de ça. Béatrice va tomber amoureuse de Lars. Pervers et manipulateur, il va se rapprocher d'elle et profiter de sa naïveté, de sa jeunesse pour la mettre à ses pieds. Avec un mensonge bien ficelé, il va la kidnapper, abuser d'elle psychologiquement et physiquement, pour qu'il soit sa seule ancre sur terre. Coupée de sa famille, seule et faible, bercée par des mensonges, Béa, n'a plus que seul refuge Lars, et va se plier à ses désirs.
/!\ Spoiler
Ce qui est le plus dérangeant dans l'histoire, et qui fait que certains lecteurs n'ont pas du tout adhéré au récit, c'est que Lars ne sera pas punit par la justice. C'est même Béa, lors d'un procès, qui est jugé coupable de s'être laissée manipuler par des mensonges, alors qu'elle n'a que 13 ans. Il n'y a qu'un personnage qui parle de l'abus physique et c'est tout de suite relégué au second plan. Béa est coupable, point final. Alors oui, ça m'a mise en colère ! En colère contre les personnages et contre la société, notre société car c'est d'autant plus dérangeant que ça soit, très souvent, le triste reflet de notre réalité. Et je pense, que c'est là, sans le côté moralisateur, la dénonciation de Melvin Burgess. Il nous met en pleine face la réalité de plusieurs femmes... ça nous met un coup, ça nous remue, nous bouleverse, c'est irrémédiable !
En conclusion, j'ai trouvé que l'histoire était bien pensée et que c'était une idée originale d'aborder ces thèmes dans le genre fantastique. L'univers est en réalité qu'un prétexte pour parler de ces sujets. Je regrette la fin qui est selon moi, trop rapide.
LC avec Milleetdeuxlivres