Éditions : OLPF
Genre : YA
Date de publication : 16 / 01 / 2020
Nombre de pages : 352
Genre : YA
Date de publication : 16 / 01 / 2020
Nombre de pages : 352
Pour Lilou, Samantha, Bastien et Farouk, le passage en seconde générale vient d'être refusé. Dans un de ces coins de France où même Internet ne passe pas, de quel avenir peuvent-ils rêver ? C'est alors qu'Agathe Fortin croise leur route. Jeune prof de français passionnée, elle propose de les préparer à un concours d'éloquence. C'est la première fois que quelqu'un croit en eux.
Je remercie chaleureusement les Éditions Gallimard Jeunesse et l’équipe de l’OLPF pour cette découverte.
Les mots. Parfois importants. Parfois inutiles. Les mots. Parfois moralisateurs, blessants, endoctrinants. Plein de jugements. Injustes. Les mots. Parfois courageux. Parfois amoureux. Mystérieux. Merveilleux. Plein de sens. Bienveillants. Les mots. Libres. Vivants. Exaltants. Épanouissants. Grandissants. Les mots. Il faut leur demander la lune.
Les mots. Ils sont au centre de l’histoire d’Isabelle Pandazopoulos. C’est eux qui font l’histoire, qui l’écrivent, qui l’imprègnent. Ce sont les mots qui vont être transmetteurs de valeurs et qui dans ce récit vont jouer un rôle, le plus grand rôle. Sans eux pas d’histoires. Sans eux, Lilou, Bastien, Farouk et Samantha ne se révéleront pas. Grâce aux mots, nos quatre lycéens, perdus, rejeté du système scolaire, vont se découvrir, se révéler, prendre confiance en eux, croire en eux et en leurs rêves. Grâce aux mots, ils vont découvrir l’adulte qui veulent devenir, ce qui se cachent au fond d’eux, qui ils sont. Avant tout, grâce aux mots, ils vont se réaliser, sortir de l’anonymat et faire entendre leurs voix !
J’ai beaucoup aimé cette histoire. La manière dont elle été racontée et construite. Les valeurs véhiculées, les messages transmis sont beaux et emplis de bienveillance. Le personnage de Madame Fortin est splendide. Elle représente tout un système éducatif, qui selon moi devrait être plus mis en avant dans notre société. En plus d’être efficace, il redonne confiance aux jeunes, qui ne croient plus en eux, qui n’ont plus confiance aux adultes, et qui surtout non plus confiance à leurs professeurs. Les élèves sont mis en avant dans toute leur profondeur et leur complexité. Ils ne rentrent pas dans les cases de la société établie, et pourtant ils ne sont pas à mettre de côté. Madame Fortin c’est un personnage très fort du roman. J’ai aimé ce qu’elle apporte à nos quatre adolescents. Elle va les amener au bout de leur retranchement, d’eux-mêmes, leur faire dire ce qu’ils ont au fin fond de leur cœur. Faire entendre leur voix. Car oui, ils en ont une.
Une poésie et une certaine forme d’urgence se fait sentir dans la plume d’Isabelle Pandazopoulos. Comme si tout devrait être dit, maintenant, rapidement, car il le faut, sinon les mots, ce qu’ils ont à dire, vont partir… Ils sont insaisissables, indomptables. Lilou, Bastien, Farouk et Samantha ne savent pas comment faire, ni comment dire. Alors, ça déborde, on évacue, au plus vite, on dit ce qu’on a à dire. Vite, vite. Les mots sont crachés, jetés, hurlés, pleurés. Il faut que ça sorte. Qu’est-ce que ça fait du bien… Mais comme les mots, les secrets sont dits, insaisissables. On ne s’y attarde pas. C’est sortit, c’est évacué, il est temps de passer à autre chose. C’est furtif, rapide. Un peu, comme s’ils n’avaient pas le temps, pas le temps de saisir le moment, l’instant. Comme le mot, le secret est dit, l’instant est passé, cela s’envole, la vie continue…
Le récit est découpé en 6 parties distinctes dont 4 sont consacrées à chacun de nos personnages. J’ai aimé ce découpage, qui nous permet d’apprendre à les connaître, et à les comprendre. À comprendre qui ils sont. Et pourquoi. J’aurai peut-être aimé l’utilisation de la première personne, pour être au plus proche d’eux. Et encore, je sais pas. Le récit est peut-être mieux comme ça. Ils m’ont chacun touchés avec leur histoire, leur quotidien, le poids sur les épaules avec lequel ils doivent vivre chaque jour. J’ai aimé leur évolution, les voir grandir, s’affirmer, ouvrir leurs ailes et prendre leur envol. La dernière partie est la plus belle. La plus marquante. La plus touchante. La plus triomphante. Ce discours. Les mots. À couper le souffle. À nous filer des frissons. À nous filer la larme à l’oeil. Les émotions sont disséminées un peu partout au fil du récit, mais tout explose à la fin.
Avec ces quatre personnages, l’auteure évoque quatre sujets. Quatre sujets importants et d’actualité. Je l’avoue, j’aurai aimé qu’ils soient plus exploités. Il y a de la matière. Je sais, ce n’est pas le sujet. Ici, ce sont les mots. Ce sont eux qui sont importants. Mais, faire un tome sur chacun des personnages et développer les sujets évoqués, je pense que ça pourrait être quelque chose de dingue.
En conclusion, Demandez-leur la lune est une magnifique lecture. L’importance des mots, la beauté des personnages, de leur évolution, tout est sublime, harmonieux et poétique. Il m’a manqué l’exploitation des quatre sujets évoqués, et plus d’émotions dans tout le reste du récit, comme pour La décision, qui a été une véritable claque, pour avoir un coup de cœur ! Mais, ce n’est pas passé loin. Demandez-leur la lune est beau. Je vous le conseille pour ses messages, ses valeurs transmises et pour les personnages, notamment celui de Madame Fortin, une professeure que j’aurai rêvé d’avoir.
Les mots. Parfois importants. Parfois inutiles. Les mots. Parfois moralisateurs, blessants, endoctrinants. Plein de jugements. Injustes. Les mots. Parfois courageux. Parfois amoureux. Mystérieux. Merveilleux. Plein de sens. Bienveillants. Les mots. Libres. Vivants. Exaltants. Épanouissants. Grandissants. Les mots. Il faut leur demander la lune.
Les mots. Ils sont au centre de l’histoire d’Isabelle Pandazopoulos. C’est eux qui font l’histoire, qui l’écrivent, qui l’imprègnent. Ce sont les mots qui vont être transmetteurs de valeurs et qui dans ce récit vont jouer un rôle, le plus grand rôle. Sans eux pas d’histoires. Sans eux, Lilou, Bastien, Farouk et Samantha ne se révéleront pas. Grâce aux mots, nos quatre lycéens, perdus, rejeté du système scolaire, vont se découvrir, se révéler, prendre confiance en eux, croire en eux et en leurs rêves. Grâce aux mots, ils vont découvrir l’adulte qui veulent devenir, ce qui se cachent au fond d’eux, qui ils sont. Avant tout, grâce aux mots, ils vont se réaliser, sortir de l’anonymat et faire entendre leurs voix !
J’ai beaucoup aimé cette histoire. La manière dont elle été racontée et construite. Les valeurs véhiculées, les messages transmis sont beaux et emplis de bienveillance. Le personnage de Madame Fortin est splendide. Elle représente tout un système éducatif, qui selon moi devrait être plus mis en avant dans notre société. En plus d’être efficace, il redonne confiance aux jeunes, qui ne croient plus en eux, qui n’ont plus confiance aux adultes, et qui surtout non plus confiance à leurs professeurs. Les élèves sont mis en avant dans toute leur profondeur et leur complexité. Ils ne rentrent pas dans les cases de la société établie, et pourtant ils ne sont pas à mettre de côté. Madame Fortin c’est un personnage très fort du roman. J’ai aimé ce qu’elle apporte à nos quatre adolescents. Elle va les amener au bout de leur retranchement, d’eux-mêmes, leur faire dire ce qu’ils ont au fin fond de leur cœur. Faire entendre leur voix. Car oui, ils en ont une.
Une poésie et une certaine forme d’urgence se fait sentir dans la plume d’Isabelle Pandazopoulos. Comme si tout devrait être dit, maintenant, rapidement, car il le faut, sinon les mots, ce qu’ils ont à dire, vont partir… Ils sont insaisissables, indomptables. Lilou, Bastien, Farouk et Samantha ne savent pas comment faire, ni comment dire. Alors, ça déborde, on évacue, au plus vite, on dit ce qu’on a à dire. Vite, vite. Les mots sont crachés, jetés, hurlés, pleurés. Il faut que ça sorte. Qu’est-ce que ça fait du bien… Mais comme les mots, les secrets sont dits, insaisissables. On ne s’y attarde pas. C’est sortit, c’est évacué, il est temps de passer à autre chose. C’est furtif, rapide. Un peu, comme s’ils n’avaient pas le temps, pas le temps de saisir le moment, l’instant. Comme le mot, le secret est dit, l’instant est passé, cela s’envole, la vie continue…
Le récit est découpé en 6 parties distinctes dont 4 sont consacrées à chacun de nos personnages. J’ai aimé ce découpage, qui nous permet d’apprendre à les connaître, et à les comprendre. À comprendre qui ils sont. Et pourquoi. J’aurai peut-être aimé l’utilisation de la première personne, pour être au plus proche d’eux. Et encore, je sais pas. Le récit est peut-être mieux comme ça. Ils m’ont chacun touchés avec leur histoire, leur quotidien, le poids sur les épaules avec lequel ils doivent vivre chaque jour. J’ai aimé leur évolution, les voir grandir, s’affirmer, ouvrir leurs ailes et prendre leur envol. La dernière partie est la plus belle. La plus marquante. La plus touchante. La plus triomphante. Ce discours. Les mots. À couper le souffle. À nous filer des frissons. À nous filer la larme à l’oeil. Les émotions sont disséminées un peu partout au fil du récit, mais tout explose à la fin.
Avec ces quatre personnages, l’auteure évoque quatre sujets. Quatre sujets importants et d’actualité. Je l’avoue, j’aurai aimé qu’ils soient plus exploités. Il y a de la matière. Je sais, ce n’est pas le sujet. Ici, ce sont les mots. Ce sont eux qui sont importants. Mais, faire un tome sur chacun des personnages et développer les sujets évoqués, je pense que ça pourrait être quelque chose de dingue.
En conclusion, Demandez-leur la lune est une magnifique lecture. L’importance des mots, la beauté des personnages, de leur évolution, tout est sublime, harmonieux et poétique. Il m’a manqué l’exploitation des quatre sujets évoqués, et plus d’émotions dans tout le reste du récit, comme pour La décision, qui a été une véritable claque, pour avoir un coup de cœur ! Mais, ce n’est pas passé loin. Demandez-leur la lune est beau. Je vous le conseille pour ses messages, ses valeurs transmises et pour les personnages, notamment celui de Madame Fortin, une professeure que j’aurai rêvé d’avoir.